La fabrication d'une paire de rollers

La fabrication d'une paire de rollers

Dans un premier temps, l’industrie des fabricants de roller en ligne n’a pas réellement innové dans ses procédés de fabrication. La plupart d’entre eux existaient déjà : l’injection (présente dans le ski ou pour les matières plastiques en général), l’extrusion (procédé utilisé dans l’industrie métallurgique) ou la conception Assistée par Ordinateur (C.A.O. avec des logiciels de conception en trois dimensions...). Il faut dire que le roller ne représente pas les mêmes enjeux financiers que l'automobile. Les marques ont donc limité leurs investissements.
Puis dans un second temps, au cours des années les industriels ont verrouillé leurs procédés de fabrication à l’aide de brevets (C’est le cas de K2 avec le Softboot) tels que la bi-injection des roues. Entre 1980 et 2000, les marques ont déposé un nombre considérable de brevets relatifs au roller. La tendance a un peu fléchi depuis quelques années avec la concentration du marché.
Il fut même une période où K2 et Salomon se livraient une guerre juridique sans merci quant au principe des chaussures "souple/dur".

La conception en bureau d’étude

La conception d’un roller en ligne est identique à celle de nombreux produits sportifs ; elle débute par le dessin du produit pour aboutir à la conception d’un prototype puis aux différents tests permettant d’évaluer la conformité du produit au cahier des charges que se fixe le fabricant.

Conception du roller en ligne sur papier et C.A.O.

Le dessin des patins débute sur le papier. Les fabricants sont très soucieux de l’esthétique car le roller en ligne est un produit qui s’adresse à une clientèle jeune et ne souffre donc aucune faute de goût. La diversification des styles de pratiques demande que chaque modèle ait son caractère, des propriétés facilement identifiables par le pratiquant qui le rendent différent des autres.
Il s’affine ensuite à la palette graphique pendant deux mois (pour l’entreprise Rollerblade). Des logiciels de C.A.O. permettent de concevoir chaque pièce séparément des autres. Elles sont rigoureusement dimensionnées.
Il faut alors apporter des solutions techniques aux propositions des « designer ». Chez le premier fabricant mondial, Faustino Lucchetta supervisait la conception. En 1998, Il expliquait sur M6 que la technologie utilisée pour créer un roller dépendait du type de patin, s'appuyant sur l'exemple du patin tout-terrain, le Coyote.

La fabrication de prototypes

Les informations sont ensuite envoyées à des machines qui démarrent immédiatement la découpe ou l’injection des pièces. Un patin est ainsi réalisé en quelques heures et est ensuite soumis aux tests.

Le test des prototypes

Les tests sont réalisés afin de déterminer si le patin répond aux exigences que s’est imposé le fabricant. Le patin passe donc entre les pieds de testeurs chevronnés qui le font passer par les pires contraintes et détectent des détails que les machines ne peuvent déceler : souplesse, maintien, confort...
En parallèle, des machines permettent de simuler le cycle de vie d’un patin en ligne (tests de flexions, de souplesse…) en accéléré.
Tous les composants sont testés : résistance des roues à l’abrasion sur cinquante kilomètres, durée de vie des roulements à billes...

Si le roller remplit les exigences souhaitées, il pourra ensuite être produit en série !

Cliquez sur la pièce dont vous voulez-connaître les étapes de fabrications

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