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Le 01 décembre 2019 à 12:00 | mise à jour le 01 décembre 2019 à 15:46

Les rollers qui ont marqué les 30 dernières années : 1990 - 2020

Les rollers qui ont marqué les 30 dernières années : 1990 - 2020

Depuis 1989 et l'avènement du roller en ligne, des milliers de modèles de rollers différents sont sortis sur le marché. Pourtant, seules quelques modèles ont véritablement marqué la dernière génération. Tour d'horizons des patins emblématiques...

Mis en ligne par  Alexandre CHARTIER

Des modèles de patins légendaires dans chaque pratique roller

Entre 1997 et 2001, il était possible de trouver des rollers de plus de 40 marques différentes sur le territoire français. Malheureusement, une fois la grande mode du roller passée, les marques ont réduit leurs investissements en recherche et développement. Aujourd'hui, le marché s'est concentré autour de quelques grandes firmes et les innovations ne sont plus aussi nombreuses qu'entre 1995 et 2005.

Années 1980 : le Rollerblade Lightning

Le Rollerblade Lightning, c'est un peu la "protohistoire" du roller moderne. Il s'agit de l'un des premiers modèles de Rollerblade, la firme de Scott et Brennan Olson qui a accompagné le boom du roller dans les années 90. 

En observant attentivement les lignes du Rollerblade Lightning, on constate de forte similitudes avec le Roces Majestic. Ce n'est pas le fruit du hasard ! Les premières années de son existence, Rollerblade s'appuyait sur les chaines de production de Roces pour fabriquer ses patins.

Il faut attendre 1989 pour que Rollerblade gagne son indépendance.

Rollerblade Lightning 1989

Roller agressif : les Roces Majestic 12

S'il est un patin que l'on peut classer dans la catégorie des immortels, c'est probablement le Roces Majestic 12. Le bébé de Roces traverse les années sans vraiment prendre de ride. Chaque saison, le voici qui ressort avec des caractéristiques techniques à peine différentes de l'édition précédente. Les premiers exemplaires sont sortis des chaînes de montage en 1978. On a fêté les 40 ans en 2018 !

K2 Style Point BobLes curieux qui auront fouillé sur le net ne trouveront que peu d'infos sur M12. Son nom semble avoir été tiré de celui d'une agence dont le but était de décrypter des principes technologiques extra-terrestres. Elle aurait été créée après le crash de Roswell...

Revenons à nos moutons : le Majestic est un patin à coque rigide assez léger, il est initialement équipé de roulements A.B.E.C 3, puis 5. Progressivement, Roces propose des versions de différentes couleurs, puis des modèles U.F.S. et non U.F.S., et décline cette référence en de nombreux "Pro-Model".

La version de 1997 est équipée de roues Senate de 56 mm et 90 A, d'entretoises en cuivre et d'un tampon de frein ! A l'époque le M12 cotoie le Rollerblade Chocolate, le K2 Fatty, ou encore le fameux Poppy de Out.

Récemment, la firme Valo de Jon Julio a réutilisé le M12 pour créer ses produits, en les couvrant d'une overboot, sorte de vêtement pour coque de street. Le Majestic semble encore avoir de beaux jours devant lui malgré l'arrivée de concurrents sérieux comme les patins Remz. Nous adressons quand même une mention spéciale à la marque Remz, autrefois Remedyz. Les Remedys sont des patins innovants créés par Kato et Toto Gali à Marseille aux environs de 1998. Le concept : adapter des chaussures de quad sur des patins en ligne : "freedom of feet".

1995 : le K2 Fatty

C'est à K2 que l'on doit le premier roller de street / rampe à coque semi-rigide ou Softboot®. Le K2 Fatty a également un petit frère connu sous le nom de Style Point Bob et qui lui ressemble beaucoup !

Le K2 Fatty est reconduit depuis plus de 20 ans dans les collections. Son look est resté assez similaire. Il est désormais équipé de platines UFS. En 2006, il a même existé le K2 Fatty Paris, la version freeride.

Le K2 Fatty Pro reste encore populaire aujourd'hui.

1996 : le roller de randonnée Salomon TR

Roller Salomon TR9, ultra confortable !La marque K2 a révolutionné le marché du patin de randonnée en créant les premiers modèles souple/dur avec sa Softboot en 1991. C'est pourtant la firme annecéenne Salomon qui leur a apporté leurs lettres de noblesse avec la série des TR. Arrivée sur le marché français en mars 1998, elle a connu un succès indéniable malgré un positionnement plutôt milieu et haut de gamme.

Les deux marques se sont livrées un combat sans merci devant les tribunaux sur le sol américain pour faire valoir leurs brevets respectifs. La division roller de K2 réalisait des ventes phénoménales en Allemagne avec 370.000 paires vendues en 1996.

Salomon proposait le TR9 au tarif de 300 Euros (2000 Francs) comme on peut le voir sur la couverture de ce Roller Saga n°7.

Son équipement était alors considéré comme un must :

  • Coque à structure composite à base de carbone avec spoiler "Energyzer" articulé
  • Chausson "Custom Fit" (thermoformable)
  • Roulements A.B.E.C. 5 de la marque S.K.F
  • Platine en deux parties moulée en aluminium et rivetées
  • Roues Hyper Cross Fit de 80 mm 78 A.

Il était possible de faire thermoformer le patin en allant dans un shop où le roller était glissé sur appareil chauffant comme une sorte de sèche-cheveux. Un quart d'heure plus tard, le client chaussait à nouveau pour 15 minutes le patin encore brûlant pour qu'il épouse au mieux les formes du pied.

Avec le recul, on ne peut que constater les progrès qui ont été réalisés par rapport au matériel. On trouve désormais des patins équipés de roues de 125 mm avec platine extrudée pour le même tarif !

1997 : le Rossignol Descender, une référence en roller downhill

Le Rossignol "Descender" reste le patin de série qui a le plus marqué le monde de la descente et du roller en général. Il a été présenté à Grenoble, en mars 1997, lors du S.I.G, un salon professionnel plutôt axé sur les sports d'hiver.

Surnommé "l'agrafeuse" à cause de son châssis suspendu en deux parties de 270 mm, il est aussi équipé d'une coque rigide articulée dont la finition imite le carbone. Le train roulant propose des roulements A.B.EC. 5, et des roues Hyper de 80 mm 82A. Le serrage précis se fait à l'aide de 3 boucles micrométriques et d'un scratch. Les magazines de l'époque furent dithyrambiques quand à la qualité de la platine. Il faut dire qu'il aurait été conçu par David Lenoir, descendeur émérite et ancien concepteur chez Rollerblade puis Rossignol. La production aurait cessé en janvier 2002. Les coques sont encore très plébiscitées par les patineurs qui les utilisent en descente, mais aussi en freeride ou en slalom.

1998 ? : le roller hockey FX3 de Bauer

Les premiers rollers de hockey de Bauer étaient directement inspirés des patins des modèles de randonnée. Le marché était beaucoup moins segmenté qu'à l'heure actuelle. Le Bauer FX3 possède une coque et une platine en plastique assez longue... et un tampon de frein, chose qu'on ne trouverait plus aujourd'hui.

Roller hockey Bauer FX3

2003 : le roller freeride vu par Salomon : les Crossmax

Salomon CrossMaxEn 2003, Salomon investissait le devant de la scène avec ses gammes de roller freeskate. La collection 2004 a été la plus aboutie avec des modèles de roller freeride pour tous les publics.

On y trouvait les modèles de roller :

  • Salomon Crossmax S-Lab (le modèle haut de gamme le plus célèbre)
  • Salomon Deemax (la version en milieu de gamme)
  • Salomon Thunder (l'offre d'accroche grand public)
  • Le Salomon Detonator Junior (ajustable en taille pour les enfants)

Les qualités intrinsèques de ces modèles de roller freeride étaient indéniables. Le Crossmax possédait une platine courte et très rigide en aluminium extrudée avec 4 roues de 80 mm. Les deux avants de l'avant disposaient de plusieurs positions différentes pour modifier leur hauteur selon le principe du rockering etu du flat.

En parallèle, Salomon organisait des événements d'envergure pour assurer la promotion de ses produits et de la pratique du roller freeride. Le Salomon Freeskate Festival investissait les pentes du Trocadéro à Paris avec des modules surdimensionnés où les riders s'affrontaient dans des courses et des concours de tricks.

2005 : les Xsjado par Salomon

Une fois encore, la firme Annecéenne avait tapé fort ! Les XSjado sont les premiers rollers de street à avoir pu être utilisés avec n'importe quelle paire de chaussure sportwear. Le rider ouvrait la coque, y glissait son pied avec sa chaussure comme pour un patin de balade détachable. La coque était réglable en longueur pour s'ajuster à la pointure de chacun.

De grands noms du street ont eu leur pro modèle : Dustin Latimer, Jeff Stockwell, Chris Farmer, Oli Benet, Sean Kelso, Dustin Werbeski...

Depuis 2006, le brevet des roller street Xsjado semble avoir fini entre les mains de Powerslide / TheConference, dont la gamme Doop est réalisée sur le même principe.

Différentes déclinaisons du roller street Xsjado au fil des années

2006 : la marque Seba voit le jour

Difficile de faire un choix dans la diversité des modèles rollers que Seba a mis sur le marché et qui devinrent des références. Les deux plus connus sont sans doute le Seba FR et le Seba High, le premier est devenu l'un des plus populaires en roller freeride et le second en slalom freestyle. On pourrait aussi accorder un mention spéciale au Seba Igor ou encore au Seba Trix !

Quelques uns des modèles de roller de Seba

2006 : le roller course Bont Vaypor à trois points

Le design général des rollers de vitesse évolue peu depuis 200 ans. On trouve déjà des patins à 5 roues alignées dans le courant du 18e et du 19e siècle. Les chaussures en composite existent depuis une trentaine d'années. Il est donc difficile de faire un choix parmi les produits sortis ces dernières décennies. Les coques carbone que nous connaissons bien sont largement inspirées de leurs consœurs de la glace.

L'augmentation progressive du diamètre des roues de roller reste sans doute l'un des faits les plus marquants de l'histoire récente, passant de 76 à 80, 90, 100, 110 et enfin 125 mm ! Le plus grand virage a été le passage au 4x100 mm en 2003/2004 avec la marque Fila. Il a changé la donne en utilisant un entraxe de 195 mm. La même année Fila remportait ses premiers marathons en 100 mm à Hambourg (Allemagne) et Bâle (Suisse).

L'une des plus grosses innovations de ces dernières années reste probablement l'arrivée des fixations à 3 points. Il y a eu Bont en 2006, puis Powerslide 10 ans plus tard avec le concept Trinity. Certains fabricants l'avait déjà inventé et expérimenté dans leurs ateliers, mais c'est la firme australienne qui a lancé une production industrielle.

Pour Bont, le principe consiste à proposer davantage de points d'attaches pour améliorer la rigidité et le répondant des patins. Pour Powerslide la logique était plutôt de rabaisser le centre de gravité en écartant les points de fixation avant de part et d'autre de la platine. La roue peut ainsi largement rentrer dans la chaussure.

Si l'ensemble des patineurs n'a pas encore opté pour cette technologie, elle se répand progressivement. L'avenir nous dira si c'est une solution pérenne. Elle devrait être bientôt présente dans l'ensemble des gammes "Vitness" et vitesse de Bont.

Années 2000 : Les gammes Mission rajeunissent le roller hockey

En hockey, Mission est probablement l'une des marques les plus innovantes du début des années 2000. Les anciens des randos parisiennes se souviennent certainement de l'époque où de nombreux patineurs du vendredi soir les utilisaient lors de la Friday Night Fever, malgré le fait qu'ils représentaient souvent une véritable torture pour les pieds. Ah, l'effet de mode...

Il est vrai que ces produits se sont engouffrés dans une niche proche du freeride. Les patineurs recherchaient alors des modèles susceptibles d'être polyvalents et très réactifs en randonnée ou en slalom. Les Mission ont été aussi largement plébiscités pour leurs platines aux noms évocateurs. On se souviendra non sans sourire des Dominator, Generator...

Étrangement, ce ne sont pas des innovations telles que l'amorti à ressort sur les roues qui feront que l'on se souviendra de la marque. Aujourd'hui, c'est plutôt la marque Tour qui tire le marché français, avec le Beemer, surtout depuis le championnat du Monde de 2005 où les patineurs nationaux ont pu constater que les américains roulaient en Tour.

Mission a également équipé la Brigade Roller de la préfecture de Paris à une époque.

Artistique inline : Picskates

Arrivés directement des États-unis, et plus précisément de Californie, les Picskates ont permis à des patineurs d'artistique en manque de glace de pouvoir assouvir leur passion sur la terre ferme.

Le principe est simple : fixer sur une bottine de patinage artistique une lame légèrement courbe pour retrouver les sensations de la glace. Une butée est ajoutée à l'avant du patin afin de pouvoir réaliser toutes les figures piquées.

Ces produits restent assez difficiles à trouver en France. Nul doute qu'avec le développement progressif de la discipline, les choses vont changer dans les années à venir !

1997 : le roller tout-terrain en grande roues avec le Coyote Rollerblade

En revanche, en roller-tout-terrain, on ne trouve qu'un seul patron dont l'hégémonie n'a été que peu discutée : le Coyote. Cet avaleur de descentes herbeuses a été conçu par Rollerblade à l'époque où la marque appartenait encore à Benetton. Le monstre de 3,4 kg aurait pu révolutionner le marché.

Rollerblade a opté pour une coque de Daytona, un modèle street de l'époque. Le spoiler a été rehaussé pour mieux épouser le tibia et augmenter le maintien. Le système de serrage a été complété par un scratch supplémentaire.

Dessous, a été fixé une platine en aluminium surdimensionnée accueillant 3 roues à pneu "tubeless" de 150 mm. Le système de freinage A.B.T. a été également retravaillé spécialement pour ce produit.
Le Coyote est probablement arrivé un peu tôt sur le marché, à une époque où la masse des pratiquants commençait à peine à apprendre le patinage. Ce fut malheureusement un bide commercial, avec seulement 200 paires vendues par an dans les grandes surfaces spécialisées. En revanche, ce fut une vraie réussite en terme de communication et d'image. Les concurrents ont, pour leur majorité, opté pour un design proche du ski à roulettes, qui s'éloignait un peu du roller comme le Big Cat S.A.S. de Roces. Spin a fait un pas timide dans le tout-terrain, mais sans se donner vraiment les moyens de convaincre.

1997 : Du slalom freestyle au freeride : le Tecnica / Rollerblade Twister

En roller slalom, le Twister de Tecnica a été le patin de référence toute une génération. Sa version orange, la couleur phare de Tecnica à l'époque, est restée dans les mémoires ! Les premières version de ce patin étaient équipées d'une coque d'un seul tenant en plastique. Elle était habillée d'une jupe qui faisait office de chausson. Puis, en 2003/2004, Rollerblade a racheté Tecnica. Le Twister est longtemps resté le maître incontesté du jeu en slalom avant de se voir chahuté par l'arrivée de la conccurence, notamment avec Seba / Universkate.

Ces 10 dernières années, le Twister s'est doté d'un spoiler ou cuff. En 2017, Rollerblade a pris un virage vers un patin plus orienté vers le freeride avec le Twister Edge 3WD.

L'évolution du Twister chez Tecnica et Rollerblade

1997 : Freeride : Le Soul Slide de K2

Si le roller freeride a réellement pris son envol grâce aux campagnes marketing de Salomon, c'est bel et bien K2 qui a posé les fondations de la pratique avec le K2 Soul Slide.

En 1997, la marque allemande proposait un patin souple/dur équipé d'une platine aluminium amovible et renforcée, de roues Hyper Fat Boy en 72 mm 84 A, de roulements A.B.E.C. 1 et d'un tampon de frein. Comme on peut le voir sur la photo ci-contre, le patin est équipé d'un H-Block pour les grinds. En revanche, il ne possède pas encore de soul-plate.

Le diamètre des roues nous montre déjà un produit à mi-chemin entre fitness et street, avec une dureté de roue tendant vers celles du street. Bref, les bases étaient jetées.

Lorsque le F.S.K. (FreeSKate) fait son apparition, Il bénéficie d'un niveau de finition supérieur et des dernières innovations du moment. Salomon a ensuite surfé sa vague pendant des années, jusqu'à nos jours.

C'est à la même époque que la norme U.F.S. s'impose sur les marchés du street et du freeride.

2004 : une redéfinition des patins de raid et de longue distance avec le Fila M100

Là encore, le choix ne fut pas simple pour départager les marques. Salomon a largement défriché le terrain en proposant le TR vitesse aux alentours de l'année 2000. C'est l'un des premiers patins de "vitness" (mélange de randonnée "fitness" et de vitesse). Il est alors équipé d'un chausson souple/dur thermoformable et d'une platine de 5x80 mm extrudée. De nombreux patineurs ont fait leurs premiers pas en vitesse grâce à ces produits intermédiaires avec les chaussures carbone.

Mais le patin qui a bouleversé le monde du roller vitness et de l'endurance, reste le Fila M100 à partir de 2004. Fila a proposé une véritable coque carbone de vitesse avec un spoiler, et dans laquelle s'insère un chausson confortable.

Bont Semi-Race 20007

De nombreux patineurs de raid l'ont utilisé pour la longue distance. A un tel point qu'on ne voyait plus que ce patin aux pieds des passionnés ! L'année suivante, il fut rejoint par les produits des autres marques qui se mirent au diapason comme Roces avec son Cruiser. Il semblerait que pourtant la gamme Rollerblade Lightning soit arrivée sur le marché aux alentours de 2001...

2007 : le Bont Semi-Race

Avec le Semi-Race, la firme australienne Bont a été l'une des premières marques à apporter une réponse à des patineurs loisir souhaitant évoluer vers la pratique du roller course et de l'endurance.

La spécificité des Bont-Semi-Race est leur coque en carbone thermoformable particulièrement montante et enveloppant au niveau de la cheville. Elle pardonne les fautes techniques quand la technique de patinage vient à faiblir ou à manquer.

Le Semi-Race était disponible en configuration deux points ou trois points avec une platine en aluminium extrudé ultralégère de 168 grammes et 4 roues Hyper Stripe+R de 100 mm. C'était l'un des patins les plus légers du marché.

Les Bont Semi-Race se positionnaient à une tranche de prix assez agressive par rapport à la concurrence (330 €). Ils venaient concurrencer d'autres modèles connus comme le Powerslide R4, le Powerslide C8 ou le Rollerblade Pro Marathon.

2012-2013 : les 3 roues par Powerslide

Powerslide Tau Carbon 3x90 mmLa firme allemande a été l'une des plus innovantes de ces dix dernières années. Elle a lancé sur le marché une multitudes d'innovations et d'améliorations :

  • Les roues de 110 et 125 mm
  • Les platine Trinity (3 points de fixations dont deux latéraux)
  • Le retour du roller tout-terrain avec ses gammes SUV
  • le concept "Triskate" où le marque casse le design dominant des 4 roues pour lui préférer 3 roues de plus grand diamètre. 

C'est ce dernier point que nous souhaitons mettre en lumière à travers des modèles comme le Phuzion 7 Open Air ou le Powerslide Imperial Megacruiser Pro 125. Powerslide a adopté ce principe dans toutes les pratiques, ce qui n'était pas un choix des plus naturels au départ :

  • En roller hockey avec la marque Reign et ses 3x100 mm
  • En roller slalom freestyle avec les Tau et les Hardcore Evo en 3x90 mm
  • En randonnée et longue distance
  • Et bien évidemment en course

Une attention spéciale pour... les patins détachables

Hypno : le pionnier du patin à platine amovible

A partir de 1997, trois marques se disputent le marché très fermé du roller détachable avec deux concepts différents. Rossignol et Hypno s'appuient sur un principe de platine amovible et détachable alors que Mojo opte pour un patin enfilable.

Hypno arrive en France en 1997, avec Alessandro Silva à sa tête. La marque italienne s'entend alors avec la marque de ski Rossignol pour échanger des compétences technologiques. Rossignol utilise le système de connexion de la firme transalpine et en échange Hypno profite du réseau de distribution du leader du ski.

Plus tard, Rossignol créé sa propre ligne de produits, avant d'améliorer le concept de platine amovible. C'est donc à la marque Hypno, qui nous rendons hommage pour avoir jeté les bases du roller à platine amovible.

1997 : dans un autre registre, on trouvait donc Mojo...  l'ancêtre du Smartskate et du Xsjado ?

Mojo, le nom de la marque évoque les indiens, mais aussi les charmes vaudous. En 1996, cette marque fait le choix de concevoir ses gammes autour d'une structure en polycarbonate dans laquelle vient se glisser le pied déjà chaussé. Le patineur peut utiliser des chaussures de ville, de sport, ou les dernières baskets à la mode.

Quelques années plus tard, la firme Xsjado, proche de Salomon a dépoussiéré le concept avec les patins éponymes en street. La différence principale résidait dans le fait que Xsjado fournissait une chaussure adaptée à son patin.

Ensuite, vint le Smartskate qui a modernisé le principe de Mojo, lui apportant les dernières innovations et progrès esthétiques actuels. Comme on peut le constater, Salomon n'a pas inventé grand chose avec le Smartskate, mais a plutôt offert une seconde jeunesse à un concept bien éprouvé.

2015 : Flaneurz révolutionne le quad détachable

La société Flaneurz a été fondée en 2013. Elle a officiellement lancé sa première production en 2015 après une levée de fond réussie sur KickStarter. La marque française a d'ores et déjà laissé son empreinte dans l'univers du patin à châssis détachable. Son approche résolument orientée vers des produits de milieu et de haut de gamme a suscité l'intérêt des patineurs et même du grand public.

Flaneurz a privilégié des chaussures emblématiques dans ses montages comme les Adiddas Top Ten ou les Nike Air Force One. Elle a ainsi séduit un public avide de praticité et de nouveauté, sans sacrifier le style. Son travail sur l'image, le marketing et la communication sont très aboutis.

Le système a rapidement montré son efficacité. Aujourd'hui, la firme monte en puissance grâce à une nouvelle levée de fond. Elle est installée en périphérie de Paris. Elle travaille de façon ponctuelle avec de grandes marques de luxe qui ont contribué à la renommée des patins Flaneurz. Nul doute qu'on entendra encore parler d'elle dans les années à venir.

Patin Flaneurz avec chaussure Adidas Top Ten

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Texte : Alfathor
Photos : droits réservés
Mis en ligne  le 01 décembre 2019 - Lu 27719 fois

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Fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Alexandre est un passionné de roller en général et sous tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Ne le branchez pas sur ces sujets sans avoir une aspirine à portée de main !

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