August Löhner (Autriche) - inventeur d'un patin à roulettes tricycle
August Löhner était un inventeur Autrichien du XIXème siècle. Il créa une paire de patins à roulettes à 3 roues à la façon d'un tricycle. Il préfigurait les patins-cycles qui naquirent presque 50 ans plus tard. Quelques uns de ses compatriotes lui emboîtèrent le pas...
Mis en ligne par Alexandre CHARTIER
Courte biographie d'August Löhner et de ses contemporains Autrichiens
L'Autrichien August Löhner était horloger et originaire de Vienne.
Le détail du brevet d'Augus Löhner
Le 19 novembre 1825, il déposa un brevet (n°598) pour protéger sa paire de patins à roulettes "Mecanishe Räderschuhe".
Description des inventions et additions pour lesquelles, dans l’État impérial et royal d’Autriche, des brevets ont été délivrés :
"Brevet de 5 ans, August Löhner, horloger à Vienne, pour l'invention de chaussures mécaniques à roues. Accordé le 19/11/1825. S'éteignant en 1830.
Ces chaussures à roues seront comme des patins à glace fixés aux pieds par des courroies. Sous la plaque de semelle en bois nous trouvons des étriers pliés, avec trois roues de laiton. Les deux qui sont sous le talon sont fixées à un axe commun. La troisième, un peu plus grande, est masquée par une fourche dans laquelle s'introduit un cliquet qui empêche la roue de tourner en arrière. On estime qu'avec ces chaussures à roues, sur des routes plates, on peut se déplacer sans grand effort, tourner dans toutes les directions, s'arrêter en tout lieu; c'est pourquoi cette invention doit être consacrée à parcourir de grandes distances en peu de temps. "
Des roues non alignées
Contrairement à tous ses prédécesseurs, il opta pour une configuration de roues non alignées. Ses patins étaient équipés de deux roues côte à côte à l'arrière et d'une roue à l'avant, le tout fixé sur une plateforme en bois. Un cliquet faisait office de dispositif anti-recul sur la roue arrière. Il y ajouta un dispositif anti-recul sur la roue avant qui empêchait également de rouler en arrière.
Son esthétique se rapprochait de celle d'un tricycle. Le patin de Löhner pourrait être les prémices des patins cycles.
Le patin de Löhner à l'usage
Le patineur était positionné très haut sur ses montures. Il est facile d'imaginer que la cheville était donc très sollicitée, d'autant plus que le pied n'était maintenu que par la rigidité de la chaussure de son utilisateur et par de simples sangles.
D'autre part, la grande roue centrale était positionnée au milieu du pied alors que les deux roues arrières étaient positionnées sont le talon. Le patineur devait donc conserver son poids vers l'arrière pour ne pas tomber en avant. Il ne pouvait pas se fléchir vers l'avant et encore moins pousser avec la pointe du pied.
Les contemporains de Löhner
En 1827, un autre Autrichien, Ernst Wessely, inventa et fit breveter en un patin à une seule roue. Il était étudiant en droit.
Son patin permettait de se déplacer sur les routes, même pavées. Comme celui de Lohner, le pied était très haut au-dessus du sol. Pour accroître la stabilité, il utilisait deux éclisses, des tiges qui montaient le long des mollets jusqu'en dessous du genou pour éviter la torsion de la cheville.
En 1833, Josef Högn perfectionna le patin de Löhner. Il conserva les trois roues disposées en triangle mais réduisit leurs dimensions.
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Un grand merci à Sam Nieswizskipour les informations et illustrations