-
Le 30 mai 2013 à 19:05 | mise à jour le 31 mai 2013 à 10:46

Jeux Olympiques : le roller éliminé dès le premier tour... et maintenant ?

Jeux Olympiques : le roller éliminé dès le premier tour... et maintenant ?

La nouvelle est tombée comme un couperet jeudi 30 mai 2013 : le roller ne fait même pas partie de la short-list des sports susceptibles d'intégrer les Jeux Olympiques de 2020. Nombre de patineurs sont tombés de haut suite à cette annonce...

Mis en ligne par 

Les Jeux Olympiques ne veulent pas du roller : faut-il se faire une raison ?

Le roller et les Jeux olympiquesLe 13 août 2009, le roller avait déjà été écarté au profit du golf et du rugby à 7. Le Comité International Olympique et les représentants des fédérations sportives candidates à l'entrée aux Jeux se sont réunis à Saint-Petersbourg (Russie). Le CIO avait pour but de désigner les 3 sports finalistes... dont un seul sera élu pour entrer aux jeux olympiques. Etaient en lice : le baseball/softball, le karaté, le roller, l'escalade, le squash, le wakeboard, la lutte et le wushu.  

Très vite, ReL vous a annoncé que le roller n'avait pas été sélectionné. Ont été finalement retenus :  le squash, la lutte et le baseball.
Même si nous n’avions que très peu de chance de participer aux JO, nous espérions au moins être parmi les trois sports sélectionnés. Même pas ! Il est donc temps de tirer des conclusions et de faire le point sur les potentialités de notre sport...

Que va-t-il advenir du patinage dans le futur ? Les fabricants ne vont-ils pas s’orienter vers  d’autres secteurs plus représentatifs ? Ou bien va-t-on rester comme avant.

Avant, il y avait un espoir dissimulé que peut-être un jour, nos champions, puissent représenter leur sport au niveau planétaire, et être enfin récompensés de tant d’efforts et d’abnégation. Comme ils doivent être déçus tous ces minots qui espéraient secrètement représenter un jour leur drapeau dans une compétition de cette envergure ! Les entrainements vont en souffrir dans les jours qui vont suivre cette annonce, la motivation ne va pas être la même.

Dans ce tableau noir n’oublions pas les fabricants de matériel de patinage, qui espéraient aussi pouvoir profiter de la manne olympique, de son exposition médiatique et de ses retombées économiques. Patatra !
Il va falloir revoir les budgets de fabrication, de publicité et de sponsoring.

L’argent toujours l’argent, le nerf de la guerre, qui ne pense pas un instant à la quantité de gouttes de sueur laissée sur une piste. Les chutes, laissant des témoignages inoubliables sur le corps des compétiteurs. Les heures incalculables que les entraineurs passent avec leurs disciples pour qu’un jour l'un d’eux soit sur la plus haute marche. Les larmes de déception, et celles de bonheur qui accompagnent souvent les patineurs.

Cette décision du CIO va provoquer un nouveau choc dans le petit monde du patinage qui est déjà en léthargie, voire en sursis. Hormis dans une poignée de pays, les roulettes ne semblent attirer les foules... La pratique semble pourtant trouver un peu d'air grâce à des disciplines comme le roller derby, qui comme le roller-hockey ou la vitesse en leur temps ont attiré beaucoup de jeunes voulant découvrir cette nouvelle mode. La mode semble s'éloigner de la pratique purement sportive, valoriser les tatouages et de la baston entre filles, le derby représente bien les attentes de la société actuelle. Il attire la gente féminine trop longtemps laissée pour compte dans le monde du sport. Maintenant elle a le sien, et il n’est pas question que les garçons s’en mêlent... Qui nous dit que cette pratique ne trouvera pas une place plus légitime dans l'enceinte sacrée de l'olympisme ?

Pour les autres disciplines, la grande sœur "sur glace"  reste très bien représentée aux J .O. Pour le commun des mortels, c’est suffisant. Nos cris ne seront donc pas entendus et nos appels resteront sans réponse. Ils nous faut donc continuer à œuvrer dans le bon sens, main dans la main et malgré la tourmente qui se rapproche, à lutter pour qu’un jour notre sport soit reconnu. Mettons les mains dans le cambouis et assuront la promotion de notre sport pour montrer sa valeur aux médias ainsi qu'au CIO. L'internet nous donne cette possibilité.
Il ne faut pas lâcher prise et changer quelques modes de fonctionnement : rajeunir notre sport pour le rendre plus « à la mode », faire que les fédérations nationales et internationales invertissent dans des infrastructures dignes de ce nom, qu'elles changent leur façon de penser afin d'inciter les medias à  s’intéresser à nous et attendre... 2024.

Liens utiles

La place du roller dans les médias

Le roller et les femmes

Jeux olympiques : le roller, le golf et le rugby à sept

Texte : Didier Valéro
Photo : FIRS
Relecture : Iggnorance 

Mis en ligne  le 30 mai 2013 - Lu 8023 fois


Envie de nous rejoindre ? Contactez-nous !

PUB