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Le 07 avril 2008 à 00:00 | mise à jour le 07 avril 2008 à 13:14

Peloton : s'entraîner derrière les cyclistes

Peloton : s'entraîner derrière les cyclistes

Qui n'a jamais rêvé d'avoir de beaux pelotons à gogo lors de chaque entraînement pour pouvoir prendre l'aspiration et travailler en groupe ? Malheureusement, il est fréquent que l'on doive s'entraîner seul faute de partenaire dans l'effort. S'intégrer à l'arrière d'un peloton cycliste peut être alors une bonne solution. Avantages et inconvénients...

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Rouler avec les cyclistes, c'est possible !

Si vous avez la chance d'habiter dans une zone où la culture du roller de vitesse est très présente, tant mieux pour vous, vous pourrez trouver des partenaires d'entraînement !
Si ce n'est pas le cas, vous pouvez toujours essayer de vous rapprocher des clubs cyclistes de votre région pour prendre leur roue de temps en temps...

L'incrédulité

Pour beaucoup de personnes, le roller est un jeu. A ce titre, le fait de le pratiquer de façon sportive laisse souvent vos interlocuteurs incrédules. Ils sont tout aussi sceptiques et ironiques quand vous leur parlez des vitesses que vous êtes capables d'atteindre avec vos petites roulettes. Hé oui ! On peut dépasser les 20, 30, 40 voire 50 km/h avec des roues de quelques dizaines de millimètres et venir sucer des roues de 700 !

Le petit jeu du chat et de la souris : réactions imprévisibles

Chacun d'entre nous a au moins essayé une fois de prendre la roue d'un vélo ou de le doubler.
La réaction des cyclistes vis à vis des rollers est souvent imprévisible : certains sursautent, d'autres font monter les braquets et appuient fort sur les pédales, d'autres réagissent brutalement, d'autres encore sourient, surpris et engagent la conversation.
Chose capitale si vous rejoignez ou doublez un groupe de cyclistes : prévenez-les poliment de votre arrivée, prenez assez large pour ne pas les percuter.

Courtoisie de rigueur

Un brin de politesse vous permettra certainement de faire un bout de chemin avec des vélos. Rares sont les cyclistes qui ne vous interrogeront pas un peu sur le type de matériel que vous utilisez, sur les vitesses que vous pouvez atteindre ou sur le fait qu'il existe des courses de roller.
Créer le contact, c'est déjà être partiellement accepté.

S'intégrer dans la durée

Si vous avez l'intention de rouler régulièrement avec un groupe de cyclistes, pourquoi ne pas commencer par les accompagner à vélo ?
Cela vous permettra de mieux connaître les différentes personnes qui le compose, de déceler leurs habitudes et de mieux vous faire accepter et de demander si cela ne les dérange pas que vous les suiviez en roller. Ensuite, vous pourrez à nouveau chausser les patins...

Les choses à faire et à ne pas faire

Quand des cyclistes voient un patineur débarquer au milieu d'un groupe de vélos, ce n'est rassurant. Il faut donc être prévisible et éviter quelques comportements à risque :
- changer constamment de place ou de vitesse,
- freiner de façon intempestive,
- toujours garder un oeil sur la route,
- privilégier une place en queue de peloton,
- au départ, garder 2 mètres de marge avec le vélo derrière lequel on se place.
D'autre part, être placé à l'arrière vous permettra d'avertir le groupe de l'arrivée d'un véhicule.

Réguler sa vitesse (l'avis de Jean-Stéphane Sierra)

" J'emploie souvent l'entraînement derrière vélo pour finaliser ma préparation. Ce type de sortie permet de travailler le rythme et la technique. On recrée les sensations de vitesse et de peloton de la course. Par la suite, on se sent ainsi plus à l'aise à grande vitesse.
Je conseille fortement de rester derrière le vélo. La plupart du temps, les cyclistes n'ont pas l'habitude d'être derrière des patineurs. On a vite fait de passer un patin sous la roue avant du vélo et de faire faire un magnifique soleil au cycliste ! C'est trop dangereux.
D'autre part, les cyclistes ont des accélérations plus violentes que les rollers. Rester derrière un vélo permet de travailler les relances et de progresser dans ce secteur.
Enfin, les vélos sont en général plus réguliers que les rollers dans leur allure. On peut donc travailler à une vitesse donnée sans à coup. Cela peut aider à rouler régulièrement dans un peloton. Il faut éviter d'accélérer et de se relever quand on rattrape le cycliste car on va alors perdre de la vitesse et ré-accélérer pour combler le trou qui se creuse à nouveau. C'est très utile en course pour économiser son énergie. Fini le yoyo ! "

Travailler sa survitesse (l'avis de Yann Guyader)

"La survitesse est un facteur de plus en plus important avec l'avènement des 110 mm sur le circuit. On peut travailler de deux façons :
- soit en faisant des sorties de fond derrière un petit groupe de vélos pour atteindre une vitesse moyenne de 35 km/h sans trop forcer pour reproduire l'effet de peloton en course,
- soit faire des séances de fractionné, par exemple des 1.000 m derrière vélo avec 6 minutes de récupération. On peut ainsi rouler à plus de 45 km/h et à avoir un patinage très propre."

Optimiser son aspiration

Rouler derrière un vélo force le patineur à travailler à des vitesses supérieures à celles d'un entraînement en solo. Avec la vitesse, une bonne prise d'aspiration est donc indispensable. Obligez-vous à bien vous placer, proche du vélo, et à travailler votre position de course.

Astuce

Nous vous conseillons de rouler avec un collant long. Pourquoi ? Il est fréquent qu'en voulant rester au plus près du vélo, et la fatigue aidant, on se frotte malencontreusement contre la roue qui fait alors une belle brûlure !

Liens utiles

Patiner derrière un vélo (article d'InlinePlanet - anglophone)Texte : Alfathor
Photos : J.S. Sierra
Merci à Yann Guyader
et Jean-Stéphane Sierra
Mis en ligne  le 07 avril 2008 - Lu 16124 fois


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