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Le 07 mars 2008 à 00:00 | mise à jour le 18 avril 2008 à 11:48

Interview : Nicolas Iten (Rollerblade)

Interview : Nicolas Iten (Rollerblade)

En 2007, le patineur Suisse Nicolas Iten fut le premier et le dernier vainqueur d'une étape de la World Inline Cup ! Il a en effet remporté les courses de Séoul et Berlin, deux des plus grands marathon du circuit mondial, ce qui a donné une saveur particulière à sa saison. Durant cette interview, Nicolas nous parle de la saison passé, de celle à venir et de se préparation hivernale dans son pays d'origine, la Suisse...

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"J'ai gardé un souvenir fort de la WIC de Berlin !"

Le patineur helvétique a également appartenu, par le passé, à l'équipe nationale Suisse à l'occasion des championnats d'Europe et les championnats du Monde. Il a notamment décroché une 4ème place lors du championnat d'Europe 2006 et empoché le titre sur Marathon en 2005.
Nicolas a également remporté plusieurs titres nationaux, notamment en 2008.

Hallo Nicolas. Nous sommes encore en hiver : ce doit être une mauvaise période pour les patineurs qui souhaitent se préparer en Suisse…

Tout à fait ! On subit un hiver difficile avec des températures froides, beaucoup de pluie et de neige. Mais j'aime les entraînements en extérieur dans la neige durant l'hiver. Je pratique aussi le ski de fond et le patinage sur glace.
Chez moi, j'ai la possibilité d'aller à la montagne. Je peux décider d'allser sur le versant sud des Alpes qui n'est pas très éloigné pour faire du vélo. J'y trouve souvent du soleil et des températures plus clémentes. Quand je ne suis pas dehors, je m'entraîne en salle sur mes patins deux fois par semaine avec mon club et je fais de la gym.

J'imagine que tu dois aller ici et là pour trouver un endroit pour t'entraîner... ou vas-tu toujours au même endroit dans ton lieu de résidence ?

Durant l'hiver, il n'est pas facile de trouver un bon endroit pour s'entraîner. Quand je suis à Bâle, à l'université, je me déplace beaucoup en train. Pour les entraînements indoor, il m'arrive de faire deux heures trente de trajet aller ! Mais j'aime cela, parce j'apprend et que je me détend beaucoup. Au fait, je ne vais jamais sur la piste inclinée de Weinfelden : je préfère patiner à l'intérieur où je trouve les meilleures condition et du plaisir.

J'ai entendu que quelques années auparavant, pas si loin que cela, les patineurs suisses se reposaient durant une bonne partie de l'hiver : pourquoi cela a-t-il changé ?

Je n'ai jamais entendu cela. Je pense que les patineurs suisses ont l'habitude de beaucoup s'entraîner, pas forcément en patinant (quelques années avant, nous n'avions pas de structures indoor) mais en pratiquant de nombreux autres sports comme le cross-country, le vélo, etc.
Maintenant, nous essayons de nous entraîner advantage sur les patins pour améliorer notre technique, parce que c'est beaucoup plus important que la forme physique. Je dirai que les patineurs suisses sont au top physiquement mais qu'ils peuvent encore améliorer leur technique, en particulier pour les courses rapides et les sprints d'emballage en fin de course.

Cette préparation doit être très efficace parce que la dernière saison, tu as gagné la première et la dernière course de la World Inline Cup à Séoul et Berlin !

Après l'entraînement au camp de Grosseto en Italie, j'étais vraiment en forme. Grâce à cela et à notre tactique d'équipe, j'ai pu gagner la première WIC à Séoul. Mais ensuite, sur quelques courses, je suis tombé de nombreuses fois, je me suis senti vraiment fatigué et j'avais perdu ma motivation. Quand je n'avais pas de course durant une semaine, je partais en vacances pour me ressourcer et j'ai refait le plein d'énergie pour finalement décrocher cette victoire à Berlin, finale de la WIC.

Les courses de Séoul et Berlin sont assez différentes. Peux tu nous dire laquelle de ces victoires tu as préféré ?

Séoul a été ma première victoire en WIC et la première course que j'ai fait en Asie. Cela a été une grande surprise pour moi parce que je ne connaissais pas la forme des autres patineurs.
A Berlin, je savais que j'étais en forme et que les conditions de pluie me rendraient les choses plus faciles pour faire une bonne place.
Je pense que j'ai gardé un meilleur souvenir de Berlin parce que durant cette course, tous les patineurs les plus forts étaient présents. Il y avait tellement de spectateurs et la télévision également. Cela me rend vraiment heureux quand je me souviens de cette victoire.

Qu'est-ce qui est le plus important pour toi : gagner quelques courses ou aider ton équipe et tes partenaires ?

J'apprécie vraiment d'aider mes coéquipiers. Je ne suis pas sprinteur, je ne peux donc saisir ma chance que dans des échappées. Quand je n'ai pas de chance, je mets mon énergie pour soutenir au mieux mes coéquipiers afin qu'ils gagnent la course au sprint. L'année dernière, je n'ai pas eu trop de chance, je suis tombé de nombreuses fois, cela a donc été une satisfaction de gagner la dernière course : ce n'était pas simplement pour moi, mais aussi pour l'équipe.

Revenons à la saison 2008 : il devrait y avoir beaucoup de nouveaux venus chez Rollerblade. Tu en faisais partie l'année dernière : quels seraient les premiers mots que tu voudrais leur dire ?

Tout d'abord, je leur souhaite la bienvenue au sein de la famille Rollerblade. Je dirai que nous avons l'équipe la plus professionnelle, ce qui veut dire que nous bénéficions du meilleur soutien des managers et de l'entraîneur, ce qui fait aussi que notre équipe prend une route positive et spéciale.
Nous prenons beaucoup de plaisir lors des entraînements et après les courses, mais nous sommes aussi très concentrés durant les épreuves. C'est tout ce dont nous avons besoin pour être une équipe solide. Cette année, je pense que nous avons un bon mélange de patineurs, nous pouvons apprendre beaucoup les uns des autres et nous motiver mutuellement.

Qu'aimerais-tu changer au regarde de la saison passée ?

L'année dernière, nous n'avons parfois patiné qu'à 3 ou 4 personnes à cause des blessures et des qualifications aux championnats du Monde. J'espère que cette année nous pourrons prend le départ de toutes les courses avec une équipe complète et qu'il n'y aura pas de blessés, afin de remporter autant de courses que possible.
J'aimerai personnellement avoir davantage de courses difficiles avec des montées, etc, car cela réduit le nombre de patineurs dans les pelotons et les rend moins dangereux.

As-tu un souhait particulier pour l'année à venir ?

J'espère avoir une saison amusante, sans blessure et juste. Je veux remercier tous les gens qui me soutiennent : Sami Raimann qui met toute son énergie dans l'équipe, Alain Nègre pour son soutien avant, pendant et après les courses (business class incluses !), tous nos sponsors et tous les autres membres de la famille Rollerblade.

Merci pour tes réponses, nous te souhaitons une bonne saison !

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Interview de Catherine Penan sur rollerenligne.com
Galerie photo de Catherine Penan sur le site de RollerbladeTexte : Vincent Esnault
Photos : Rollerblade
Traduit par : Alfathor
Avec l'aimable autorisation de Rollerblade
Mis en ligne  le 07 mars 2008 - Lu 5155 fois


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